Depuis sa sortie il y a deux mois, pas une journée ne passe sans qu’on ne parle du phénomène ChatGPT. Qui n’a pas « joué » avec ce chatbot hyperpuissant, qui semble avoir réponse à tout? Le succès est planétaire, telle l’intelligence artificielle est bluffante. Pourtant, derrière cette réussite se cache une question fondamentale : à quoi va servir ChatGPT dans la vie ? Éléments de réponse dans le monde de l’IA et des chatbots.
La vérité est ailleurs
2022 a vu plusieurs sujets d’IA exploser au grand jour, tels ChatGPT, DALL-E ou Stable Difusion. Ces modèles ont un point commun : ils font partie d’une catégorie d’intelligence artificielle dite générative. Ces algorithmes savent générer du texte, des images, du code, de la vidéo et même de l’audio. À ce titre, la performance du modèle derrière ChatGPT est incontestable et a créé l’illusion d’une encyclopédie inépuisable, accessible par une simple question : un vrai miroir aux alouettes.
Attention toutefois à ne pas tomber pas dans le piège : ChatGPT aura toujours quelques choses à vous dire! En effet, son algorithme génératif est basé sur le principe de « prédiction du prochain mot ». En fonction de ce que vous lui demandez, il génère un texte sur le sujet et peu importe si le contenu est vrai ou faux : ce n’est pas son objectif. Voilà pourquoi il peut vous dire que la peine de mort en Suisse est, soit encore pratiquée, soit qu’elle a été abolie, en 1874 ou en 1942 (qui est la bonne réponse).
Mais alors, si cet algorithme n’est pas là pour donner une réponse « juste », et qu’il est nécessaire de vérifier tout ce qui est généré, à quoi peut-il bien servir ? La question est d’autant plus importante que de nombreuses polémiques ont déjà éclaté : génération de dissertations par des étudiants, problèmes de copyright sur des œuvres d’art ou le métier de développeur informatique va-t-il disparaître ? (tiens, un de ces articles a été écrit par ChatGPT…)
Générer, paraphraser et synthétiser
Depuis plusieurs semaines, ChatGPT est intégré à la plateforme Deeplink, et permet à nos chatbots de fournir une réponse lorsque rien n’avait été prévu – une solution de repli. Mais là n’est pas le seul intérêt de l’IA générative, voici trois éléments concrets qui pourraient transformer la création de chatbots.
Tout d’abord, ce type d’algorithme étant très performant pour générer du texte, il peut nous être utile pour paraphraser les réponses d’un chatbot. À la précaution près de le borner en l’interdisant de rajouter du contenu artificiel (un risque soulevé dans notre premier article sur ChatGPT). Ainsi un chatbot peut proposer des réponses alternatives à la même question, et diversifier l’expérience.
Ensuite ce type d’algorithme étant très bon également pour faire de la synthèse de contenu, il peut résumer l’entièreté d’un paragraphe en un ou deux mots. Pour nous, ceci permettrait de déterminer une catégorie, une thématique ou un mot représentatif d’un paragraphe : nous pourrions le transformer en bouton servant à aiguiller le dialogue du bot.
Enfin, une IA a besoin de phrases d’exemple pour bien comprendre un sujet. Souvent la collecte de celles-ci exige une contribution humaine, qui prend du temps. Avec des algorithmes génératifs, il est possible de créer artificiellement une première collection de phrases alternatives, permettant de pré-entrainer l’IA afin de ne pas partir de zéro. Mais là, une pointe de retenue : rien de tel que de vraies discussions avec des humains pour un apprentissage performant. ChatGPT n’a pas été entrainé sur du langage parlé mais écrit, et notre manière de dialoguer avec un bot est souvent éloignée du style d’écriture d’un article, d’un email ou d’un blog.
BotGenerator
La théorie c’est bien. Mais en pratique, ça donnerait quoi ? On s’est prêté à l’exercice, à notre façon avec BotGenerator. Dès aujourd’hui, testez le premier générateur de chatbot entièrement autonome.
L’idée est de vous demander une seule phrase, qui décrit la thématique principale que vous souhaiteriez couvrir avec un chatbot. À partir de celle-ci et en utilisant de l’IA générative, nous générons tout : les textes, le dialogue, les boutons et même les images, et ceci de manière autonome, sans intervention humaine. Les textes ont été générés avec GPT3, et les images avec DALLE-E.
C’est évidemment un démonstrateur, qui « gamifie » ce processus. Mais c’est également un premier jalon concret du types de tâches qui sont amenées à évoluer avec l’aide de l’IA.
Curieux de savoir ce qu’un vrai bot sur mesure pourrait faire pour vous ou votre entreprise ? N’hésitez pas à nous contacter.
Une dernière chose… l’illustration de cet article a été générée par l’IA 🙂